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Cavalières, amazones,
écuyères ? |
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Dans
son ouvrage "L'Equitation et le Cheval"
de 1911, Molier écrivait que l'amazone montait à
cheval par pur goût sportif et faisait de l'équitation plutôt d'extérieur, se
promenant au Bois, suivant des chasses à courre, tandis que l'écuyère était
celle qui se spécialisait dans le travail de haute école. Pendant plus de 50
ans, les plus grandes écuyères passèrent par l'enseignement d'Ernest Molier. Il leur imposait la monte en selle de dame et en
selle d'homme, ainsi que l'art de la voltige.
Artistes
complètes, les écuyères de cirque (appelé pendant longtemps théâtre équestre)
étaient à la fois comédiennes, danseuses et (ou) chanteuses : véritables
divas, elles jouissaient d'une incroyable admiration du public. En
1877, le “Nouvel Hippodrome" de la Place Clichy accueillait 8000
spectateurs et son écurie abritait 200 chevaux. En 1901, "le cirque
peut rester 2 et 3 mois dans une ville de 15 à 20 000 habitants et y faire
salle comble tous les soirs" rapporte le journal "La Vie au
grand air". En 1889, les samedis du Cirque d'Eté
attirent un public aussi connaisseur que celui des vendredis à l'Opéra.
Jules
Janin écrivait sur Caroline Loyo des pages
enflammées, Balzac déclarait que "l'écuyère, en la plénitude de ses
moyens, est supérieure à toutes les gloires du chant, de la danse, de l'art
dramatique...", Théophile Gautier, admiratif, s'exclamait "Ah ! Une
Taglioni à cheval...", Dumas père, assidu de la piste... offrait ses
genoux au repos d'Ada Merken !
C'était
le temps où ces écuyères enviées et courtisées devenaient des femmes du monde
de par leur mariage : Louise Loisset épousa le
comte Rossi, Clothilde Loisset, le prince de Reuss
; Clothilde de Hager, le comte de Hermersberg ;
Emma Ciniselli, le général comte de Stackelberg ; Elisa Petzhold,
le comte de la Blachère... Quant à la pauvre Emilie
Loisset, elle venait de se fiancer au prince de
Hatzfeld quand elle fut écrasée par son cheval… Rosine Lagier Sources
: mes collections et ma bibliothèque ancienne. |