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Portrait
de Gabrielle Dorziat, merveilleuse amazone,
talentueuse comédienne et actrice de cinéma |
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Gabrielle Dorziat, de son vrai nom Marie Odile
Léonie Gabrielle Sigrist, régala le Tout-Paris de son talent et de ses audaces
vestimentaires… Élégante et altière, amie de Coco Chanel, elle lança sa mode
dès 1910. Grande, à la taille bien cambrée et fine, à la diction parfaite, à
la belle crinière de lionne aux milles reflets d’acajou, elle portait souvent
des toilettes courtes, suffisamment larges pour ne pas entraver une marche
rapide, sportive. Elle refusait la mode garçonnière ou trop féminine avec une
impertinence de fanfreluches et de dentelles.
Remarquable
comédienne, elle joua plus de 100 pièces avant d’entreprendre à 46 ans une
belle carrière de vedette de cinéma pour lequel elle tourna dans plus de 70
films. En 1949, elle obtint le Prix
de la meilleure interprète féminine ; officier de la Légion d’Honneur,
elle épousa en 1925 le comte Michel de Zogheb,
cousin du roi Fouad 1erd’Égypte. Ce que l’on sait moins, c’est qu’elle était « brillante
cavalière, remarquable amazone que l’on rencontre souvent aux Acacias,
montant avec une aisance déconcertante son vif pur-sang noir ». A la campagne, madame la comtesse revêtait quelquefois la culotte et les
guêtres qu’elle portait avec une incroyable élégance qui surprenait- comme
elle l’écrit dans l’article « ma mode personnelle » de Fémina qu’elle signe - : « ce qui me vaut
pour le moins la haine des dandys mâles et femelles, mais elle s’apaisera
bientôt grâce aux sports qui forceront nos délicieuses Parisiennes à devenir
pratiques et sensées. »
Mais en amazone, au Bois, quelle élégance ! A la fois remarquable
mannequin pour plusieurs journaux de mode, ils décrivent sa toilette
préférée en 1914. « Sa veste longue, en lainage à petit chevron
gris et noir et minces fils rouges, lui prend la taille à ravir ; au
col, selon les saisons, elle épingle une rose rouge ou un camélia. La jupe,
du même tissu, s’arrête à 25 cm au-dessus du sol. Sur sa chemise de soie
sauvage à l’élégante cravate savamment nouée, elle ajuste un gilet jaune.
Elle se chausse de souples demi-bottes en vernis noir et ses mains sont
gantées de chevreau crème. Sur ses boucles souples, elle pose crânement un
petit haut de forme de taupe noir. Sa courte cravache cane en palissandre et
ivoire complète sa toilette… » Née à Épernay le 25 janvier 1880, veuve en 1964, elle décéda à Biarritz
le 30 novembre 1979, à 2 mois près de ses 100 ans ! Rosine Lagier Sources :
mes collections et ma bibliothèque ancienne. |